mercredi 9 décembre 2009

Millenium

Dans mon cours de Typographie, j'ai demandé aux étudiants de concevoir une nouvelle page couverture du tome 2 du célèbre roman tirée de la trilogie Millenium, La fille qui rêvait d'un bidon d'essence et d'une allumette. Je leur proposait d'abord la lecture d'un extrait du bouquin, question de comprendre le style rédactionnel ainsi que le ton général de l'histoire. Ils devaient aussi revoir la grille de texte du livre, en gardant comme objectifs la lisibilité et une lecture fluide et harmonieuse. Pour la composition de la couverture, la directive était de proposer leur vision personnelle du roman, en exploitant au maximum le potentiel expressif de la typographie.

Voici quelques bonnes propositions.










jeudi 3 décembre 2009

Y'a pas photo


Je vous invite à passer voir le site du département de graphisme du Cégep de Sherbrooke. Parce qu'il est bien conçu, agréable à consulter, et qu'on y fait de belles découvertes. Aussi, parce qu'enfin mon profil a été mis à jour. Je tiens à préciser que ma photo a été prise un lundi midi, suivant mon cours de 3 heures de typo, ce dernier suivant 2 heures de route entre Montréal et Sherbrooke, faisant suite à une traditionnelle courte nuit du dimanche à cause d'un désagréable réveil à 4h45 am.

mardi 24 novembre 2009

Troubles identitaires


Je questionne de plus en plus la pertinence pour une entreprise de se doter d'une papeterie papier, telle que nous la connaissons depuis plusieurs années. Je ne m'attarderai pas sur ce détail, simplement que je suis convaincu que nous aurons rapidement à revoir les mécanismes qui permettent aux entreprises de communiquer à leur clientèle. Le papier devient rare, les écrans se multiplient.

Ceci dit, cet outil de communication multi-fonction, quelle que soit sa forme, se doit d'informer les coordonnées de l'entreprise, d'informer sur les personnes ressources, mais aussi, à mon avis, de savoir communiquer l'essence de la marque, la philosophie de l'entreprise. D'où la notion de concept, cette valeur ajoutée à l'objet qui réussira - ou non - à capter l'attention du consommateur/client et à établir une forme de dialogue.

Je vous propose quelques échantillons réalisés par Rethink, qui poussent à un niveau supérieur les notions de fond, forme et fonction d'une papeterie, en traduisant l'idée forte de l'entreprise tout en demeurant fonctionnelle.









lundi 23 novembre 2009

judgment day 2

La notion de temps est prépondérante à la profession de graphiste. Elle pourrait aller jusqu'à définir la qualité du rendu, la pertinence d'une idée, l'ampleur du travail. Nous le savons, les délais raccourcissent, les projets se multiplient. Et encore faut-il que la qualité domine!

Cette variable est venue imposer un rythme effréné lors des délibération du jury grafika. Imaginez, 1000 pièces à analyser, regarder, manipuler, lire, comprendre, interpréter, apprécier (ou non!), en 15 heures. Ça fait 67 projets à l'heure. Plus d'un à la minute. Ça m'amène à d'autres constats sur la profession, et sur ces deux journées :

1- Une pièce doit avoir un grande force de persuasion pour retenir l'attention d'un jury. En si peu de temps, la communication doit s'instaurer dès le contact établi entre l'objet et l'individu.

2- Il n'est pas mauvais de savoir travailler vite. Mais bien!

3- Il y a plein de façons de capter rapidement l'attention. On peut crier très fort, ou encore simplement dire les bons mots. Parfois, nous arrivons à crier très fort les bons mots. Certains projets faisaient de même.

4- Les décisions sont rapidement prises. Et doivent être assumées.

Malgré ce rythme accéléré, le processus de délibération a été fait avec un grand respect envers les projets et les concepteurs. Et n'ayez crainte, ce sont les conditions qui règnent à tous les concours, d'année en année.

En passant, je souligne la très grande qualité des projets étudiants. La relève est extrêmement forte!

J'ai beaucoup apprécié mon expérience au sein du jury grafika de cette année. Merci à Mélanie et toute l'équipe chez Infopresse pour le bel accueil et la qualité de l'organisation. Merci à Sylvain Allard ainsi qu'à tous les membres du jury pour leur engagement, leur patience et leur passion. C'est contagieux!

jeudi 19 novembre 2009

judgment day 1

Aujourd'hui se tenait la première journée de délibération du concours grafika. N'allez pas croire que je profiterai de cette tribune pour dévoiler quoi que ce soit sur les résultats. Ce serait mal me connaître. D'ailleurs, et je vous le jure, j'ai déjà oublié certains des gagnants. Cependant, je voudrais partager quelques petites pensées sur mon expérience de cette première journée.

1- Il y aura tout plein de frustrés (encore) cette année.
2- Le «beau» est une notion abstraite, contextuelle et relative.
3- Le «pertinent» est une notion un peu plus quantifiable, et c'est tant mieux!
4- L'intelligence fait sourire, non pas parce que c'est drôle, mais bien parce que ça fait plaisir à voir (je parle aussi de mes collègues-jurys dans cette affirmation).
5- Le puits de lumière au loft d'Infopresse procure une superbe lumière. J'en veux un pareil.
6- Je me suis parfois dit, au courant de la journée : «shit! j'aurais aimé y avoir pensé.»
7- Je me suis parfois dit, au courant de la journée : «$%%&?*! à quoi y'ont pensé d'envoyer ça!»
8- Le design ça sauve pas des vies. Malgré quelques débats enflammés à pu finir.
9- Faut savoir se détacher.
10- Si ces mêmes pièces avaient été jugées par un jury différent, lors d'une une journée différente, dans une ville différente, une saison différente, un lieu différent, etc, nous aurions possiblement eu droit à de petites - j'insiste sur petites - différences au niveau des gagnants. Parce que la complexité de l'acte de juger une pièce en design graphique est à la hauteur de la complexité perceptuelle et émotive de l'individu qui la juge, celui-ci confronté à six ou sept individus vivant la même problématique. Parce que les critères d'évaluation sont A. la facture graphique, B. la pertinence, C. l'innovation, et que tous ces critères peuvent être interprétés de diverses façons, d'un individu à l'autre. Parce que l'histoire, l'expérience, voire le code génétique de chaque individu façonnera sa manière de comprendre les choses.

J'ai beaucoup pensé à mon expérience d'enseignant aujourd'hui. C'est similaire. Je dois ponctuellement corriger les projets de mes étudiants. Je m'établis des grilles d'évaluation plutôt complexes, détaillées, qui me permettent de décortiquer les différents aspects de la pièce, en fonction d'une tonne de données. Il est important de baser ses résultats sur des critères d'évaluation qui sont le plus objectifs possibles.

En ce sens, certains grands prix d'aujourd'hui ne correspondaient pas vraiment à mes goûts personnels en matière de graphisme. Mais la pertinence, le contexte de réalisation, de diffusion, le pouvoir d'évocation de la pièce, la communication, l'intelligence m'ont ralliés. Et probablement, quelque fois, les effort de persuation de mes collègues! Parce que jury et débats sont de mèche.

Voilà ce qui fait, à mon avis, la beauté d'un concours : la diversité et l'identité des individus qui forment son jury. Qu'on aime ou pas leur book. Ils ont été choisis pour faire le travail, très humblement et honnêtement, en demeurant intègres à leurs propres valeurs mais ouverts aux échanges. Et en bout de ligne, tous ceux qui se sont prêté au jeu de soumettre des pièces témoignent de l'acceptation de toutes ces conditions. Ils ne pourront donc se plaindre des conclusions.

C'est mon avis.

La suite demain. Ou samedi. Ou plus tard.
Ou le 4 février!


lundi 16 novembre 2009

Séries graphiques


Albert Exergian, un designer / D-A indépendant, propose sur son site une série d'affiches fictives plutôt intéressante faisant la promotion de diverses séries télé populaires. Se résumant à quelques points, lignes et formes géométriques de base inscrits dans un espace dépouillé, répondant à une grille typographique simple et efficace, les images parviennent à communiquer l'essentiel du propos. Un bel exercice de stylisation et de synthèse.












jeudi 12 novembre 2009

jeudi 5 novembre 2009

Conférence en graphisme - cégep de Sherbrooke



Vendredi 13 novembre, dès 8h30.
Salle Alfred Desrochers au Cégep de Sherbrooke.
20$ par personne.

Infos:
sebastien.bisson@cegepsherbrooke.qc.ca
francois.theoret@cegepsherbrooke.qc.ca

Étiquettes de vin - cours Typographie Applications


J'enseigne le cours «Typographie Application» aux étudiants de graphisme de deuxième année. Ce cours vise à familiariser l'étudiant aux règles typographiques ainsi qu'aux principes de la bonne typographie. Les exercices et les projets permettent aux étudiants de transposer les notions théoriques dans des applications concrètes. Ce projet d'étiquette de vin typographique me semble être un exercice particulièrement intéressant pour ce cours, dans la mesure où l'étudiant doit se pencher sur les principes de la hiérarchie de l'information, des variantes du squelette, du caractère, du corps et de la graisse, ainsi qu'aux principes de base du paragraphe. Les étudiants choisissaient un vin parmi une sélection de quatre, tous très différents les uns des autres, et étaient invités à réinterpréter l'étiquette actuelle avec l'usage exclusif de la typo. Une des contraintes limitait l'utilisation de deux polices de caractère. Voici quelques exemples.