samedi 29 août 2009

Sisyphus Office

Organisée par John Herschend, artiste, commissaire et co-fondateur de The Thing Quarterly, cette exposition questionne les relations entre l'art et le quotidien, plus précisément celui du travailleur de bureau. Herschend veut drôlement suggérer que l'art est une «distraction» nécessaire dans le quotidien des travailleurs. S'appropriant les mécanismes propres à l'environnement du travailleur de bureau, tout en déjouant les codes de la représentation, l'exposition dresse un portrait truqué d'une réalité banale limitée à des contraintes souvent superflues. Et voilà justement le propos de l'intervention. En mettant sous projecteurs, à la manière de notes intimistes, gribouillis malhabiles, des récits qui se moquent franchement des périphériques environnantes du travailleur de bureau, l'artiste se paie joliment la tête des protocoles et conventions qui dirigent nos vies.















jeudi 27 août 2009

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mardi 25 août 2009

Wim Crouwel @ Stedelijk Museum


Wim Crouwel est un designer-typographe hollandais de renom, qui s'inscrit dans l'histoire du graphisme dès les années 1950-1960 lorsqu'il débute sa carrière comme designer d'environnements. En 1963, il fonde Total Design, et réussit dès lors à positionner ses activités majoritairement aux services des musées et centres culturels. Rapidement, il établit des standards graphiques de grande qualité avec ses exécutions, notamment pour le Stedelijk Museum. À cette époque, les rues de la ville d'Amsterdam sont teintées des réalisations de Crouwel - affiches, signalisation, cartons, catalogues - principalement destinées à la promotion des arts et de la culture dans cette ville qui explose.

Aujourd'hui encore, Crouwel continue de laisser sa marque en demeurant actif dans le milieu du graphisme. C'est plusieurs générations d'étudiants et de designers qu'il aura pu influencer, ayant constamment partagé son temps entre la pratique du design et l'enseignement, sans négliger l'impact de ses réalisations, qui auront marqué d'un trait foncé nombreux livres et documents de référence du milieu.

Son travail est toujours empreint d'une grande simplicité, de dépouillement, d'une économie de moyens particulièrement efficace. L'emploi de polices de caractères bâtons, de formes géométriques simples et pures nous ramènent à la genèse des principes de la composition, présent dans le graphisme suisse, ou le style international qui règne à l'époque. Encore aujourd'hui, ces principes demeurent pertinents, et son travail pourra sans cesse être qualifié d'intemporel, et franchement actuel, peu importe l'époque.






mercredi 19 août 2009

TAUBA AUERBACH


J'ai récemment découvert le travail fort intéressant de l'artiste Tauba Auerbach qui s'approprie les codes du langage graphique pour pratiquement en créer des œuvres d'art. Son travail est varié, mais quelques consistances demeurent, soit dans sa façon de multiplier les éléments, de déconstruire les organisations typographiques, de placer volontairement des vides, des espaces manquants, comme pour laisser place de à multiples interprétations. La répétition est la ligne conductrice, ultra présente dans ses tapisseries graphiques, mais aussi dans ses agencements typographiques, et jusqu'à un niveau plus cognitif dans le perpétuel manège où se relaie sens et non-sens. Il est juste de qualifier sa démarche comme conceptuelle et intellectuelle, mais tout autant sensible à la puissance des formes et l'énergie de la composition. Les tensions sont si présentes qu'on les entend, presque. On ressent enfin un acharnement à créer des organisations complexes, mais momentanément stabilisées, organisées. Comme si un équilibre fragile arrivait à suspendre temporairement les éléments d'un désordre imminent.















jeudi 13 août 2009

San Francisco Street Art


À San Francisco, dans le quartier The Mission, il est possible de voir des murales réalisées par des artistes et graffiteurs locaux. Rien à voir avec le genre dont on est habitué. (Désolé, j'en ai peu...)






San Francisco Type Show 1


Lors d'un récent voyage à San Francisco, j'ai été surpris par la quantité d'enseignes Vintage qui habillent les devantures de commerces. Il est d'autant plus intéressant de noter qu'elles s'intègrent parfaitement au décor de la ville. San Francisco n'est pas particulièrement une ville au profil dépouillé : un réseau de fils électriques pour les tramways de plusieurs centaines de kilomètres circule au dessus des têtes, les quartiers démunis aux façades usées se juxtaposent aux coins plus chics, l'horizon brisé par les côtes, la brume qui recouvre en permanence certains coins de la ville. Bref, la vue est constamment aguichée et le regard happé par une multitude de détails graphiques.

Ces enseignes en font fièrement partie. Chacune propose sa petite histoire, bien intégrée dans l'une ou l'autre des grandes tendances typographiques des derniers siècles. En voici quelques-unes. Qu'on les laisse en place!