mercredi 27 janvier 2010

Douce violence

L'affiche de film devrait posséder, à l'image du film dont elle fait la promotion, ces qualités qui transcendent ; surpassant la simple narration, l'explication, la représentation de deux-trois têtes d'affiches. Il en est malheureusement tout autrement (blâmons ici les producteurs). L'affiche de film que nous côtoyons au quotidien est donc prévisible, rébarbative, et ne livre en aucun point la promesse d'une expérience cinématographique qui en vaille le déplacement. C'est le festival des lieux communs : photomontage de premier niveau dans lequel s'entremêlent en background quelques plans des scènes payantes, de part et d'autre du personnage principal, photographié en gros - très gros! - au centre de la composition, la gueule léchée, l'œil luisant. Un titre. Des noms.

Je suis tombé sur cette petite série d'affiches, probablement fictives, de films de Quentin Tarantino. Je n'ai malheureusement pas la source de leur auteur. D'un graphisme juste, elles sont simples, dépouillées, intriguantes et parviennent à installer une narration, sans tout livrer. Ces affiches proposent, d'un langage original, une interprétation personnelle de l'histoire, truffée d'indices, parfumée de symboles, d'images évocatrices. Enfin, par tout ce qu'elles ne révèlent pas, elles nous supplient d'aller chercher les réponses en salle. N'est-ce pas là la vocation de l'affiche de film, soit de nous inviter à aller prendre place au cinéma?




1 commentaire:

  1. Bonjour Sébastien. J'apprécie ton blogue. J'apprends beaucoup en te lisant. Merci de partager tes connaissances beau bonhomme ! :)

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